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Soutenance de thèse

La culture scientifique des enfants en milieux populaires : étude de cas sur la construction sociale du goût, des pratiques et des représentations des sciences
Quand ? Le 11/12/2018,
de 14:00 à 17:00
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Clémence Perronnet présentera ses travaux de thèse (sous la direction de Christine Détrez, UMR Centre Max Weber et UMS LLE) intitulé
 
« La culture scientifique des enfants en milieux populaires : étude de cas sur la construction sociale du goût, des pratiques et des représentations des sciences » 
 
le mardi 11 décembre 2018 à 14 heures
à  l'ENS de Lyon, salle D2.034
 
devant le jury composé de :
  • Monsieur Stéphane Beaud, professeur, Université de Poitiers, examinateur
  • Madame Isabelle Collet, maîtresse d'enseignement et de recherche, Université de Genève, examinatrice
  • Madame Christine Détrez, professeure, ENS de Lyon, directrice de thèse
  • Monsieur Bernard Lahire, professeur, ENS de Lyon, examinateur
  • Monsieur Mathias Millet, professeur, Université de Tours, rapporteur
  • Madame Stéphanie Rubi, maîtresse de conférences HDR, Université Bordeaux-Montaigne, rapporteure
 
Vous êtes les bienvenus à partir de 14 heures pour assister à la soutenance, mais vous pouvez aussi nous rejoindre pour le pot à partir de 18 heures, à l'étage du restaurant universitaire ENS Descartes. 
 
***

Résumé

Ce travail de thèse étudie la façon dont se construisent les pratiques et les représentations des sciences des enfants en milieux populaires. L’enjeu est de renouveler l’approche des inégalités persistantes dans l’accès aux filières et carrières scientifiques, dans lesquelles les femmes, les classes populaires et les minorités sont largement sous-représentées. Pour interroger à nouveaux frais les rapports de pouvoir qui sous-tendent l’accès aux sciences, cette recherche les considère non seulement comme un ensemble de connaissances et comme un champ professionnel, mais aussi en tant que culture.

L’analyse repose sur une enquête empirique longitudinale par entretiens avec une cinquantaine d’enfants suivis du CM1 à la 5e ainsi qu’avec des parents, enseignant·es et médiateur·rices scientifiques. Elle s’appuie aussi sur l’étude détaillée d’un projet éducatif visant à favoriser l’égalité en sciences (quatre années d’observation en classe) qui a impliqué une partie de notre échantillon, et interroge les effets de ce type de dispositif.

La thèse établit que la construction de rapports différenciés aux sciences selon le sexe et l’origine sociale procède des pratiques culturelles scientifiques enfantines. D’une part, plusieurs instances de socialisation culturelle (famille, germains, pairs, école) se combinent pour favoriser ou entraver le développement des loisirs scientifiques des enfants. D’autre part, la culture scientifique que consomment et pratiquent les enfants des classes populaires les amène à construire des représentations des sciences comme étrangères et dénuées de possibilités identificatoires, ce qui décourage filles comme garçons de formuler des aspirations scientifiques.

Mots-clés : sociologie, enfance, culture, sciences, genre, école, éducation, inégalités sociales, socialisation, dispositions, classes populaires